
Bestiaires et symboles médiévaux :
un entretien avec Michel Pastoureau
Par Grégory Clesse
Été 2025 – On ne présente plus l’historien médiéviste français Michel Pastoureau, auteur de nombreux travaux de synthèse sur les couleurs ainsi que sur les animaux au Moyen Âge. Dernièrement, il a publié un volume « Le bestiaire au Moyen Âge », à l’occasion duquel il nous a fait l’honneur de répondre à cet entretien.
L’entretien
Grégory Clesse: On a vraiment l’honneur aujourd’hui d’avoir une personnalité parmi les historiens français. Un des grands noms des études médiévales, c’est le professeur Michel Pastoureau qu’on a l’occasion de rencontrer. Merci Michel Pastoureau de nous donner un peu de votre temps. On peut peut-être commencer aussi par vous présenter pour le public qui ne vous connaîtrait pas. On peut dire que vous êtes médiéviste, vous êtes spécialiste des couleurs, des bestiaires et de plein d’autres choses.
Michel Pastoureau: Oui, j’ai notamment réalisé ma thèse soutenue en 1972 sur le bestiaire héraldique médiéval. Les animaux m’accompagnent depuis longtemps. À l’époque, ce n’était pas un sujet très sérieux à l’université de s’occuper de l’histoire des animaux. J’ai eu même quelques difficultés à imposer mon sujet de thèse. Aujourd’hui, au contraire, l’animal est une des vedettes de la recherche, non seulement en histoire, mais dans les sciences sociales, avec des problèmes contemporains sociétaux, droit des animaux, consommation de viande, élevage, bien-être animal, etc. Donc je me réjouis de ces changements, bien sûr.
GC: Alors c’est un thème très large, on pourra retrouver certaines de vos publications facilement dans les bonnes librairies, notamment Le bestiaire au Moyen Âge. Justement, vous parliez du bestiaire. C’est quoi un bestiaire ?
MP: Un bestiaire, au sens étymologique, c’est un livre de bêtes, c’est-à-dire un ouvrage, on pourrait dire de zoologie, mais de zoologie médiévale, pas de zoologie moderne, qui parle des animaux à des fins d’enseignement, des enseignements moraux, des enseignements exégétiques et des enseignements théologiques. Je m’explique, on parle des animaux, on décrit leurs propriétés, leur aspect physique, leur comportement, on s’attarde sur leur nom en général. Et à partir de là, on en tire des exemples pour les hommes et les femmes du Moyen Âge, pour les moines aussi, puisque ce sont eux les premiers lecteurs de ce type de textes, longtemps écrits uniquement en latin. Et on en tire des enseignements pour bien se comporter. Qu’est-ce que le bien ? Qu’est-ce que le mal ? Il y a des animaux pris en bonne part, des animaux en mauvaise part. On en tire également des exemples pour mieux comprendre les textes sacrés. La Bible est un grand livre d’histoire naturelle. La Bible, les végétaux et les animaux occupent une place considérable dans la Bible. En plus, c’est un texte mouvant. Il change pas mal de choses au fil du temps, notamment le lexique et les noms des animaux. Plus on avance dans le temps, plus sont nombreux, si je puis dire. Donc quand on étudie un passage biblique, il faut bien savoir à quel état du texte on a affaire. Et si on est au Moyen Âge, il faut prendre des bibles médiévales, pas des bibles d’aujourd’hui, sinon on dit des bêtises. Donc des enseignements exégétiques, des enseignements moraux, et puis des enseignements qu’on peut appeler largement théologiques pour commenter des auteurs chrétiens qui ont donné des conseils pour ceci ou cela, interpréter les vérités de la foi ou simplement expliquer le comportement de tel ou tel personnage célèbre, voire donner des conseils pour bien se comporter si on veut être un bon chrétien.
GC: Il y a beaucoup de questions qui viennent, mais cette grande histoire des bestiaires, elle commence quand et elle dure jusque quand plus ou moins ?
MP: Elle commence très tôt, puisque les bestiaires latins du Moyen Âge puisent dans des sources plus anciennes, bien sûr. Ça commence avec Aristote, ça continue avec Pline, puis avec Isidore de Séville, au VIe, VIIe siècle. Se rajoutent des traditions grecques, celles du Physiologos, un texte Physiologos en grec, un texte compilé à Alexandrie, probablement vers la fin du IIe siècle, en milieu chrétien, mais chrétien d’Orient. On fait une espèce de mélange de tout cela, donc la tradition antique est bien représentée dans les bestiaires. Puis on y ajoute quelques traditions orales, ce qu’on appellerait nous aujourd’hui un peu de folklore, notamment pour ce qui est des exemples. Et puis à l’autre bout, le genre bestiaire ne se termine pas avec l’époque médiévale, il y a encore des bestiaires au XVIe siècle qui deviennent peu à peu des ouvrages de zoologie plus modernes, au sens où nous l’entendons, mais la frontière est assez souple entre les deux. Entre les derniers bestiaires du Moyen Âge, qu’ils soient latins ou vernaculaires, et puis les premiers livres de zoologie imprimés, il y a un cousinage, même si au XVIe siècle on a quand même des traces plus modernes liées à l’observation. Ça ne veut pas dire que le Moyen Âge ne sait pas observer, mais le Moyen Âge n’a pas l’idée que l’observation conduit à la vérité des êtres et des choses. Parce que pour le Moyen Âge, la réalité, c’est quelque chose, et la vérité, c’est quelque chose de tout à fait différent. Alors que nous, on a tendance à confondre les deux choses.
GC: Pourquoi c’est différent ? C’est quoi la différence, justement ? Réalité et vérité, pour les médiévistes, pour le Moyen Âge, en tout cas.
MP: La réalité, c’est ce qui renvoie au monde physique, au monde d’ici-bas, au monde terrestre. La vérité, c’est quelque chose qui est de l’ordre, non pas physique, mais métaphysique. Ça renvoie à tout ce qui concerne l’au-delà, l’essence des vérités universelles qui n’ont aucun rapport avec ce qui se passe sur la Terre. C’est une idée pourrait-on dire assez platonicienne, reprise par une partie des auteurs chrétiens. Et dans le vocabulaire, ça invite à ne pas du tout confondre les deux mots, le réel et le vrai. Alors que nous, aujourd’hui, en français, comme dans les langues des pays voisins, on confond le réel, le vrai, le juste, l’exact, on fait une synonymie de tous ces mots. Le Moyen Âge est très attentif à l’emploi des mots et ne confond pas tous ces vocables.
GC: Et on peut dire alors, dans le cadre du bestiaire, que c’est s’appuyer sur des choses qu’on voit dans le réel, chez les animaux, pour essayer d’approcher des vérités ?
MP: C’est exactement cela. Les auteurs décrivent la réalité telle qu’elle peut être connue à leur époque, pas à la nôtre bien sûr, à leur époque. Et il ne s’arrête pas là, il dépasse cette réalité pour essayer d’accéder à la vérité. Dans certains cas, il peut y avoir un passage de la réalité à la vérité, et dans d’autres, il n’y en a pas parce que ce sont deux domaines qui peuvent être totalement différents. Donc c’est pour ça que le rôle des bestiaires n’est pas seulement de découvrir les vérités de l’au-delà, mais aussi d’aider à comprendre toutes sortes de textes, en général antérieurs aux bestiaires concernées, et d’autre part de donner des conseils d’éducation chrétienne concrets, en quelque sorte, qui s’appuient à la fois sur le bon sens et sur des morales qui, au fond, ne sont pas très différentes des nôtres.
GA: Dans Le Bestiaire au Moyen Âge, Michel Pastoureau, vous décrivez parfois des choses qui peuvent nous surprendre un peu chez les animaux, des comportements dont on se dirait c’est un peu fantaisiste comme observation. On peut même penser dans tout cet imaginaire ancien, médiéval, la place de la licorne et de tas d’autres, comment explique-t-on parfois ces comportements un peu étranges, d’où sortent-ils ?
MP: Alors, l’historien ne doit pas tomber dans l’anachronisme, c’est-à-dire il ne doit pas projeter dans le passé les savoirs d’aujourd’hui sans précaution aucune. Il ne doit pas non plus faire, du moins dans un premier temps, des comparaisons entre le savoir ancien et le savoir d’aujourd’hui. Et il doit se souvenir que nos savoirs actuels feront sourire, voire rire aux larmes, nos successeurs dans deux ou trois siècles. Ce que raconte la zoologie en 2024, la plus savante, ça fera peut-être rigoler dans un siècle ou deux. Donc, il faut absolument accepter cette idée-là, qui est banale pour un historien, mais qui ne l’est pas pour un homme de science. C’est parfois difficile de faire comprendre à nos collègues chimistes, physiciens, zoologues, que tout ce qu’ils racontent aujourd’hui sera périmé dans quelques décennies. Pour ce qui est du Moyen Âge, évidemment, il recueille un héritage antique qu’il arrange à sa façon. Il ajoute un certain nombre, on pourrait dire, de fables ou de croyances ou de développements auxquels nous sommes peu habitués, notamment tout ce qui s’appuie sur les mots et sur l’étymologie. Les étymologies médiévales ne sont pas les étymologies d’aujourd’hui, lesquelles ne seront pas les étymologies de demain. Donc c’est pour ça qu’il y a des choses qui nous font sourire, qui nous surprennent, qui nous semblent parfois extravagantes, et puis d’autres qui sont pertinentes par rapport à ce que nous connaissons des animaux. En outre, il faut périodiser, parce que le Moyen Âge ça dure longtemps.
Et donc, pour les animaux de fiction, de fiction pour nous, on peut souligner qu’on ne croit plus tellement aux dragons à la fin du Moyen Âge, mais on continue de croire à la licorne. Et dans les ouvrages de zoologie du XVIe siècle, la licorne a encore droit à un chapitre. Il faut vraiment attendre le XVIIe siècle pour qu’on cesse de croire à la licorne. Au XVIe siècle, on commence à douter.
Mais enfin, ça met du temps avant de disparaître. Mais le dragon, c’est plus tôt. La sirène, c’est plus tôt qu’on cesse d’y croire. Le phénix également. Peut-être que nos successeurs vont se demander « mais comment en 2024 ils croyaient encore à l’existence de tel ou tel animal », je ne sais pas, l’ornithorynque ou d’autres qui ne me viennent pas à l’esprit pour l’instant. Donc ne nous moquons pas surtout de nos prédécesseurs, ils sont de leur temps, ils ne sont pas d’une autre. Et notre temps ne sera pas celui de nos successeurs, demain ou après-demain.
GC: Pour rendre ça très concret, on peut peut-être prendre quelques exemples d’animaux. Est-ce qu’il y en a qui vous ont intéressé particulièrement, amusé ? Ou des significations entre l’animal et ce qu’il signifie sur le plan moral, symbolique ?
MP: Oui, d’assez bonne heure, je suis venu à l’idée qu’il y avait des animaux qui comptaient plus que d’autres dans les sociétés anciennes, dans les sociétés médiévales, et puis en faisant des comparaisons avec des sociétés non-européennes, il m’a semblé que, sinon toutes les cultures, pas mal de cultures à l’échelle de la planète avaient ce que j’appelle un bestiaire central, c’est-à-dire un nombre d’espèces animales qui, sur le plan de l’imaginaire, de la symbolique, des rêves, des croyances, jouent un rôle plus important que les autres animaux. Un petit nombre d’animaux qui, en plus, nouent entre eux des relations particulières, ce qui forme une sorte de système. C’est pour ça qu’on peut parler de bestiaire. Et dans le bestiaire central européen, tel que je le ressens à l’étude des documents, je vois qu’il y a trois animaux qui comptent beaucoup plus que les autres dans les sociétés anciennes : l’ours, le loup et le corbeau. Donc moi, je me suis intéressé à deux d’entre eux parce que sur le loup, il y a beaucoup de travaux, donc je ne m’en suis pas beaucoup mêlé. Mais, en revanche, j’ai énormément travaillé sur l’ours d’un côté et sur le corbeau de l’autre, deux animaux particulièrement vénérés par les sociétés antiques. Ce sont des attributs de nombreuses divinités. On admire chez l’ours sa force, chez le corbeau son intelligence. L’ours, c’est le roi des animaux pour les sociétés anciennes en Europe. Et un beau dossier, sur lequel j’ai pas mal écrit, c’est comment l’ours a quitté son trône de roi des animaux, comment il a été dévalué et cédé sa place au lion, qui n’est plus indigène en Europe de très bonne heure, qui vient d’ailleurs et que l’église médiévale a installé sur ce trône symbolique de roi des animaux. Elle a fait la guerre à l’ours, elle a fait la guerre au corbeau, qui lui aussi faisait l’objet de vénération, notamment dans le monde germano-scandinave et dans le monde celte, mais slave aussi. Il fallait absolument éradiquer ces cultes de l’ours et ces cultes du corbeau, parce que cela faisait concurrence à la religion du Christ, déjà dans l’Antiquité. Mais jusqu’en plein Moyen Âge, au cœur de l’an 1000 par exemple, il y a encore des cultes païens de l’ours et du corbeau, ici ou là en Europe. Donc, pour l’historien, le problème est d’étudier l’attitude de l’Église pour éradiquer ces cultes. Il y a toutes sortes de documents écrits, figurés, des faits de langue et de lexique, des traditions orales aussi, qui nous permettent de voir ce combat de l’Église contre deux animaux par trop vénérés, deux animaux qui prennent aujourd’hui leur revanche. Par le biais du dossier passionnant de l’ours en peluche, qui est un jouet qui apparaît en 1902, à la fois en Allemagne et aux Etats-Unis, et qui est un jouet animal fortement anthropomorphe. On se replace dans les sociétés anciennes, ici avec l’ours en peluche, un objet qui est le cousin du nourrisson, qui le met dans son berceau. Et puis le corbeau, qui a été tellement détesté par l’Église, et pas seulement par l’Église, par les campagnes européennes pendant des siècles et des siècles, prend une belle revanche aujourd’hui, puisque dans toutes les enquêtes récentes sur ce que nous appelons l’intelligence animale, le premier de la classe, ce n’est pas un grand singe, c’est le corbeau. Le corbeau est le plus intelligent de tous les animaux, ce que Pline l’Ancien et d’autres auteurs disaient déjà au premier ou au deuxième siècle de notre ère.
GC: Et pourquoi dérangeait-il, le corbeau ? Parce qu’il est de couleur noire ? Parce qu’il se nourrit de différents choses, de cadavres éventuellement ? Qu’est-ce qui a fait qu’il a été dévalué ?
MP: Oui, il y a des explications prétextes. Il mange des charognes, des cadavres, il est voleur, il est rusé, il a un plumage noir qui évoque le diable, etc. Mais ça, ce sont des prétextes. En fait, on se méfie du corbeau parce qu’il est trop intelligent. Probablement, on le sent, si on ne le sait pas, mais on le sent dans les sociétés anciennes. Et surtout, il est toujours là à observer l’être humain. On peut penser que l’animal qui connaît le mieux l’être humain, c’est probablement le corbeau. Et alors, aujourd’hui, depuis une trentaine d’années, on est à peu près sûr que, par rapport à ce que nous appelons l’intelligence, le corbeau est la vedette. Ce qui remet en question tout ce que l’on savait sur les rapports entre la taille du cerveau et l’intelligence. Le corbeau a un gros cerveau pour un oiseau, mais ça ne reste qu’un oiseau. Donc, par rapport à un bœuf, son cerveau est beaucoup plus petit, mais il est beaucoup plus intelligent que le bœuf. C’est un problème de densité de neurones dans le cerveau et de connexions de neurones et de rapidité des connexions, qui chez le corbeau, on ne sait pas pourquoi, sont particulièrement développées et performantes, avec une mémorisation extrême. Des enquêtes, des tests, des expériences montrent que le corbeau sait raisonner, déduire. Il sait ouvrir une porte pour aller chercher de la nourriture. Il sait, devant une porte fermée à clé, aller chercher un fil de fer, essayer de crocheter la porte. Il n’y arrive pas : avec un congénère, on les voit qu’ils s’entretiennent à deux, ils tordent le fil de fer, ils réessaient, ils regardent ce que ça donne. Si ça ne marche pas, ils recommencent en tordant dans l’autre sens. Bref, le corbeau est capable de cela. D’autres animaux font des choses un peu du même genre, l’ours peut faire des choses comme ça. Mais chez le corbeau, ça va très loin. Le corbeau sait compter au moins jusqu’à douze, sinon jusqu’à vingt. Bref, c’est un animal qui a un statut un peu particulier et les Anciens l’avaient senti, d’où cette vénération chez les peuples du nord notamment. C’est l’attribut de nombreuses divinités : Odin chez les Scandinaves, Wotan chez les Germains, Apollon chez les Grecs, le dieu Lug chez les Celtes. Il y a pas mal de documents qui parlent de tout cela, l’historien ne manque pas de documents pour travailler sur le monde animal. C’est même une des caractéristiques européennes, en tout cas, l’animal est bien documenté : à l’époque grecque, à l’époque romaine, au Moyen Âge jamais on n’a été aussi bavard sur les animaux. À l’époque moderne, on en parle un petit peu moins, on donne plutôt priorité aux animaux domestiques. Mais enfin, il y a tout ce qu’il faut pour écrire une histoire des rapports entre l’homme et l’animal. C’est ce que j’essaie de faire depuis plus d’un demi-siècle et je me réjouis de ne plus être tout seul.
GC: Dernière petite question, Michel Pastoureau. Peut-être y a-t-il des étudiants qui nous écoutent ou en tout cas un public plus jeune aussi : quelles raisons y aurait-il encore aujourd’hui à s’intéresser aux bestiaires, à travailler dessus, pour des étudiants, pour des jeunes chercheurs ? Pourquoi ce bestiaire peut-il encore nous intéresser en 2024 (2025) ?
MP: Parce qu’il pose des problèmes d’actualité sur les rapports entre l’être humain et l’animal. Est-ce qu’il y a une frontière entre l’être humain et l’animal ou y a-t-il au contraire une communauté des êtres vivants, ce qui est plutôt la tendance écologiste d’aujourd’hui. Le christianisme s’est posé cette question très tôt, Aristote les posait encore plus anciennement. Et puis, du point de vue du travail estudiantin ou universitaire, il y a encore énormément à dire. En histoire, ce n’est jamais fini. Les historiens ont une devise : le passé change tous les jours. Grâce aux travaux des historiens, les questions que l’on se posait qui étaient sans réponse trouvent leur réponse, les certitudes sont remises en question. Et surtout, des documents qui étaient bien connus, on les relit ou on les étudie avec des problématiques nouvelles, donc on en tire de nouvelles informations. Donc, si un étudiant veut s’intéresser à l’histoire des animaux, il n’a pas avoir peur : tout n’a pas été fait. On a le droit de passer derrière un prédécesseur et poser de nouvelles questions. Il n’y a aucun problème, il y a place pour tout le monde. Et si un jeune veut se lancer dans cette aventure, un conseil que je donne pour commencer, pour que ça ne parte pas dans tous les sens, c’est soit de se concentrer sur un type de document, soit un animal – une monographie autour d’un animal qui le concerne –, et puis poser un maximum de questions. Cela va ouvrir des pistes de réflexion et d’enquête très nombreuses.
GC: Un grand merci, Michel Pastoureau, c’est vraiment un plaisir et un honneur de vous avoir eu quelques minutes au micro. Et on vous souhaite aussi bonne continuation dans vos travaux !
MP: Merci beaucoup, merci à tout le monde, et bonne recherche à tous !
©️Grégory Clesse | “Bestiaires et symboles médiévaux”, IPM Monthly 4/7-8 (2025).
